Au commencement de cette histoire, pas question d’envisager autre mode de chauffage que celui du bois au fond du jardin. Certes la cheminée ouverte n’est pas envisageable comme mode de chauffage principal. La solution est d’installer ce bon vieux poêle Gaudin abandonné dehors. Maintenant qu’il est nettoyé il suffit de trouver un professionnel ou un connaisseur en la matière pour l’installation des conduits de fumée. C’est un poêle haut, très étroit, rond qui n’accepte que des bûchettes maxi 35 cm en remplissage vertical. Il est en fonte. Ce poêle est à portée de main, quelle aubaine, cadeau ! Et il y a des arbres prêts à subir la coupe sur le terrain. Tout ce qu’il faut est donc sur place pour alimenter la cheminée et le poêle.
Le refuge situé sur un plateau au sommet d’une colline est de 30 mètres carré au sol en pierre mal isolé et exposé à tous vents.
Le vécu de l’hiver précédent laisse des traces. Fin décembre 2020 les températures aux réveils sont de 8°c au mieux au sein du foyer. La quantité de bois coupé n’est pas suffisante. La force pour assurer conditionnement et corvée de bois fait défaut. Ici se procurer le combustible est la « croix et la bannière » et le coût est onéreux. A cela s’ajoute un souci de refoulement de la cheminée. L’hiver 2020 est une période de froidure dans la fumée épaisse et grise. C’est rude. Trop rude.
Durant deux mois je dois quitter les lieux. D’où la détermination pour l’installation du bon vieux poêle en fonte dès le retour fin février 2021.
L’équilibre entre sobriété et confort est un pilier fondateur de cette nouvelle vie.
Ce premier hiver est donc une étape qui doit incontestablement évoluer vers du confort avant les prochains froids. Il en est ainsi.
En mars 2021, les choses se présentent bien. Un devis est établi avec l’entreprise choisie pour l’installation autonome en énergie solaire en incluant l’installation du poêle. Nous convenons avec l’entreprise de la couleur marron pour les conduits qui traverseront la pièce quasi unique du gîte. Le noir est dés-harmonieux dans cet espace. L’esthétisme au sens large est un ingrédient important dans la philosophie de vie. C’est en lien avec une vision holistique de la vie de l’espace, des relations, de l’univers où tout est en connexion. Concevoir, créer, interagir dans un but d’harmonie globale.
Tout est calé ! L’installation est prévue pour avril. Et c’est bien heureux car cette année 2021, mars, avril et mai sont inhabituellement froid. Ouf ! Le refoulement de la cheminée est tout de même résolue fin mars.
L’entreprise démarre les travaux d’électricité du gîte mi-avril. Les ouvriers sont sérieux et compétents. Le point faible de l’équipe est le sens de l’organisation. En conséquence ni ils ne donnent la priorité à l’installation du poêle, donc le froid et la « galère » du bois continuent ni ils n’anticipent la commande des conduits avant mai.
Fin avril, début mai, le chef d’équipe alerte de la difficulté à trouver des conduits de couleur marron.
Il propose des tuyaux noirs. Après réflexion, c’est non et en insistant il accepte de tenter avec un autre fournisseur.
Quelques jours plus tard, il informe que les tubes en marron sont commandés. Mi mai les ouvriers arrivent au domicile pour l’installation du poêle. C’est enfin le grand jour !
Nous déballons ensemble les cartons. Oh non ! Les conduits sont de couleur noire !
Deux options se présentent. Soit renoncer à l’esthétique accepter le des- harmonieux , soit prendre le temps de chercher par ailleurs la solution ?
Que écouter : Solutionner au plus vite la problématique de l’hiver avenir ou rester confiante ?
Nous sommes en mai. Malgré la crainte du prochain froid l’intuition l’emporte :
- « il se joue quelque chose dans cette histoire de poêle,,,
- « Il faut dire qu’excepté deux épreuves dont le manque de chauffage, l’installation de cette nouvelle vie se déroule bien…
- Et, nous savons, parfois à nos dépens, que toutes décisions motivées par la peur a des conséquences néfastes.
Et :
– « Tout dans la vie arrive au moment parfait »