L’épreuve

La dureté infligée au corps a-t-elle un lien avec l’intensité de la douleur charnelle?

Est-il possible de créer sans forcer ?

Fin février 2021, retour sur la colline.
Pendant l’absence des deux mois des chutes de neige inhabituelles ont brisés toute une parcelle d’arbres adultes. C’est une vision apocalyptique. C’est un enchevêtrement de branches arrachées et de troncs éventrés. Un nettoyage pour sectionner proprement ces arbres fracassés s’impose.

La douleur n’empêche pas de poursuivre cette entreprise jusqu’au soixante-quinzième dernier arbre. A la suite de cette manutention c’est la panne sèche : tendinites fulgurantes , bras inutilisables, doigts raides, quasi plus d’activité envisageable.
S’en suit une période noire où le moral est en berne. – « Pourquoi cela arrive ? » – » « Comment faire ? »

Du temps se passe…

Dés qu’il y a une amélioration s’ensuit la plantation de nouvelles essences. A chacune des reprises les douleurs s’enflamment un peu plus. C’est sans fin…

Voyons les choses comme elles sont sans omettre la réalité. Tout d’abord, avec l’âge nous devons d’autant moins martyriser notre corps de la sorte.
D’autre part, la difficulté à ne pas être dans le « faire » nous parle de ce que nous savons de la fuite que signifie l’incessante activité (article 7- partie «3)
Pour guérir, le corps a besoin de temps de pause.
Pour grandir l’esprit a besoin d’être exempt de toute agitation extérieure et intérieure.
Plus la santé est fragile plus les temps de pause sont longuement nécessaire.
Plus nous sommes en phase d’évoluer plus l’intériorisation est à l’ordre du jour.